Décidemment je suis devenue complètement fan de Scarlett et Marguerite et de leurs patrons. J’ai déjà fait une robe pour bébé, une pour petite fille, et une troisième pour moi assortie à celle de ma petite fille.
Voilà aujourd’hui leur manteau pour enfant, version deux couches de cotonnade englobant en sandwich une couverture de récupération (elle sent encore le sel et le moisi de la maison d’où elle provient). Ce qui me permets au passage de participer au défi des "serial défieuses"
Je ne sais pas à quoi je rêvais mais je n’ai pas vu l’automne venir et du coup ma fille m’a rappelé (un peu vigoureusement) qu’elle comptait sur moi pour faire les manteaux de ses gamins : comme elle me faisait confiance, elle n’a rien acheté aux dernières soldes d’hiver !
Je n’avais pas compris (parfois je plane comme ça), mais cette confiance me fait énormément plaisir, vous qui êtes couturières, je suis sûre que vous comprenez.
Me voici donc en mission, rien de moins ! Mais je n’ai aucun lainage ou polaire vraiment chaude dans mes stocks pour faire le manteau de ma petite-fille. Je n’ai pas trouvé quelque chose qui me plaise sur le marché local.
La conceptrice de ce patron double le manteau avec de la polaire. Perso je ne trouve pas ça très satisfaisant. La polaire ce n’est quand même pas très chaud et ça ne glisse pas du tout, mais alors pas du tout quand on s’habille.
C’est comme cela que m’est venue l’idée d’utiliser mes vieilles couvertures en provenance d’une ancienne maison de famille qu’il nous a fallu vendre. En plus cela me permet de grignoter mes stocks de cotonnades diverses que j’adore mais que je possède en quantité tout fait irraisonnable.
L’idée de la couverture, je la reprendrai jusqu’à épuisement du stock de couverture (et de cotonnades). Il faut dire qu’aujourd’hui on utilise plutôt des couettes ! Alors des vieilles couvertures usées……
Sincèrement, il ne faudrait pas croire que c’est facile. Bonjour les épaisseurs (changer de point : allonger le point droit ; changer d’aiguille : j’ai carrément utilisé du 90 et parfois du 100) !
Parfois c’est une véritable lutte physiquement fatigante. Trois entités -le tissu + la MAC + la couturière- s’opposent en un combat sans concession ou chacun tente d’imposer sa volonté. Sans rigoler, on n’est jamais sûre de gagner, preuve ma MAC que le réparateur a dû re-régler (à coup de vernis à ongle ! J’ai trouvé un réparateur génial ce qui est sympa quand on a ma MAC sensible et capricieuse).
Il n’y a que la capuche qui soit doublée (enfin triplée) d’un bout de polaire pour être + légère et ne pas tirer le manteau vers l’arrière.
Mes tissus : les fans auront reconnu un tissu Petit Pan dans le bulles/fleurs roses et rouges. Idem pour le morceau à grandes fleurs de la doublure dos (je n’avais plus assez de grandes fleurs rouges et ce morceau me restait d’une ceinture pour cape).
Le tissu à grandes fleurs sur fond rouge, je l’ai acheté l’an dernier lors d’une promenade à Lyon dans le quartier de la Croix Rousse. Un magasin d’objets bobo et de souvenirs pour touriste avait bizarrement trois rouleaux de ces fleurs !!!!! Je crois me souvenir que n’ai pas trouvé cela très cher. En même temps le tissu était en 110….
Je ne m’étais pas servi de ces trois coupons parce que le tissu est assez rigide, raide. Rien de la souplesse que je veux pour faire des robes d’été par exemple. Ce défaut s’est révélé une qualité pour faire le manteau.
Le tissu jaune, j’en avais acheté un petit coupon pour faire mes macareux.
J’ai un peu transformé le patron en utilisant une zip ouvrable comme fermeture et en mettant un lacet autour de la capuche.
La Zip n’est pas forcément très facile à poser car les deux devants se croisent. Il faut alors trouver le bon endroit pour poser la moitié de zip qui ira à l’intérieur et sera cousue à la doublure (l’autre moitié se pose sur la couture verticale du devant).
Il faut poser en situation la partie droite du vêtement et la partie gauche de la doublure en respectant les marques de milieu devant.
Comme la zip risque d’entrainer la doublure seule (et ça fragilise le vêtement), il faut l’attacher au vêtement en faisant une surpiqure invisible dans les couture du bas et du dessous du bras. C’est un peu de travail en plus, mais ce n’est pas très dur.
J’ai complété la zip avec des pressions Kam. C’est vraiment un matériau génial. Finitions impec avec ça.
Et la taille ? J’ai choisi 4 ans (100) pour ma puce de trois ans et de 97 cm. J’espère que le molletonnage ne rétrécira pas trop le manteau. J’ai testé : je peux passer le poing et l’avant bras dans la manche, ça devrait donc aller. Je vais encore angoisser comme une bête en attendant que le colis arrive à bon port chez mon elfe des villes qui attend impatiemment : il parait que l’automne a déjà commencé chez elle et qu’elle a froid !
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