Oui vous avez bien lu le titre, je vais vous montrer un manteau qui joue les tôles ondulées. Pas fréquent ? Certes non, mais l’idée était bien de créer un manteau original, alors…. pourquoi ne pas onduler du manteau à défaut d’onduler du cerveau ?
Je n’ai d’ailleurs pas « créé » ce manteau, je l’ai réalisé à partir d’un patron Vogue d’un créateur KOOS.
Puisqu’on parle du patron, j’en profite pour dire que le manteau est long à réaliser, mais ne comporte pas de difficultés majeures. Du moins de la manière dont je l’ai fait.
J’ai par contre eu la difficulté classique avec Vogue : même en prenant les mesures, en se référant avec sérieux au tableau de mesures, le modèle était trop grand. Heureusement j’ai un mannequin depuis une période récente (à défaut d’avoir sous la main ma fille à qui ce manteau est destiné) et j’ai été rapidement alertée. J’ai dû ôter 25 cm de circonférence sur le buste, la taille et les hanches. 25 cm !!!!!! 
Vous imaginez aisément que j’ai dû tout découdre, retailler, tricher, truander etc….. ça fait deux tailles de trop ! J’étais furieuse. J’avais pris 18/20, la prochaine fois, je tente un 16 !
Ça me met vraiment en colère parce que ce n’est pas un épiphénomène, c’est récurrent dans la marque. Alors quand on utilise un tissu cher et que l’on achète des patrons d’un tel prix, on voudrait mieux. 
Dommage que les responsables de Vogue ne m’entendent pas, vraiment. Je répète cette doléance à longueur de blog.
Et c’est d’autant plus dommage que Vogue a un inégalable choix de patrons faits par des créateurs avec des formes, des recherches très intéressantes. Dans ma famille, ma fille et moi nous adorons la série de patrons de créateurs qu’ils proposent
Il va me falloir avoir le courage de couper systématiquement deux tailles en dessous de ce que préconise le tableau des tailles. Et j’ai du mal !
Même les systèmes qui conseillent de mesurer des pièces du patron puis d’ajouter 2 ou 3 cm d’aisance, ne marchent pas toujours sur les formes très particulières des créateurs.
Une fois cette colère passée, je reconnais que ces patrons sont top pour les explications aussi. Cela dit cette fois ci je ne les ai même pas lues !
J’ai changé le col par un col cheminée (tuto ici), le préféré de ma fille, qui tient chaud au cou et puis nous détestons les cols Claudine.
Mon tissu provient des soldes d’un magasin où je n’aurais cru aller, la boutique « modes et travaux (ça fait vintage, non ?) » de la rue de la pépinière à Paris. J’ai acheté 3m de cette laine bouillie très épaisse pour 50 euros. Vu les prix pratiqués par les magasins de ma ville, ce n’était pas cher.
J’espère simplement que ce motif de fils collés dans tous les sens restera à la mode encore quelques temps. 
Cela fait déjà 3 ou 4 ans qu’on le voit dans les rues alors..
Reste que le tissu est très beau en qualité et très épais.
Les 3 mètres, c’était insuffisant (surtout avec ma coupe trop large) et il a fallu chercher une astuce pour le col qui ne rentrait pas dans le coupon.
J’ai hésité entre plein de solution pour finalement tester celle-ci : des bleus qui se complètent et quelques petites fleurs d’un tissu de Petit Pan que j’ai doublé de polaire.
Je n’ai pas pu broder les boutonnières à la machine. C’est un peu classique sur la laine bouillie. J’aurais pu simplement les couper et les laisser tel quel. C’est souvent ce que l’on fait dans ce type de tissu. Mais cela se déforme un peu alors j’ai décidé de broder main. Sur le dessus je ne m’en suis pas trop mal tirée, sur l’intérieur c’est moins top, malgré tous les efforts.
Ma fille méritait bien ce manteau. Le dernier que je lui avais cousu datait de 4 ans. C’était un manteau constitué de différents wax qu’elle porte beaucoup et qui s’abime donc autant.
Le fait d’avoir fait celui-ci n’interdit pas que je me mette à rempiler pour le wax tant elle l’a aimé.
Cela fera mon quatrième manteau de la saison, après celui de son fils et celui de sa fille, et le mien.
On s’étonne que la qualité que je recherche le plus dans une MAC soit sa capacité à coudre des épaisseurs !!!
