Ils jouent à se déguiser presque chaque soir en rentrant de la crèche et de l’école. Ils commencent par fouiller dans le sac/coffre dit à déguisement et hop, chacun devient un personnage et ils peuvent alors sans crainte d’anachronisme jouer aux petites voitures, au train ou aux playmo.
Je parle de mes petits enfants, bien sûr. Je trouve ça très drôle parce que je ne sais pas d’où leur vient cette habitude. Leurs parents ne faisaient pas ça, je m’en souviens très bien. Je les costumais pour mardi gras, mais c’est tout. Je n'ai (sottement?) jamais pensé à ranger des déguisements dans les jeux.
Bref, du coup je suis mise à contribution pour alimenter cette caisse.
Après avoir fait le costume du prince Philippe, après avoir reçu une commande de costume de Chat Potté (que je n’ai pas encore honorée,, j’en suis morte de honte), Melle petite dernière m’a demandé une robe de princesse.
Ces envies de robe de princesse chez les petites fille !!!!!!! Elle n’est pourtant pas éduquée à devenir une « vraie » petite fille (en rose et rubans..).
J’ai lu quelque part durant les cours de psycho que je n’aimais pas trop (j'y ai un chahuté et beaucoup dormi) que le fait de se croire une princesse, c’est une manière de redonner à ses parents les rôles de roi et de reine.
Donc de les croire forts et puissants (les plus forts au monde..).
Donc aussi d’admettre que l’on n’est pas la reine de son papa, mais autre chose qui a aussi une place importante pour les deux parents. L’inverse d’Oedipe, Koââ
Si c’est vrai, et bien ça me parait très sain à 3 ans, ça et me réconcilie avec les envies de robe de princesse.
Quittons ces sphères et revenons à la couture de base.
J’ai utilisé les ridaux de ma chambre d’enfant. J’en entends certains d’ici : « elle a gardé les rideaux de sa chambre d’enfant ???) Et bien, non !
Mais en fouillant dernièrement la maison de mon père, je les ai retrouvés au fond d’un placard. Pourquoi ma mère les a-t-elle gardés ? Pourquoi les miens ? Cela restera un mystère, il est devenu impossible de l’interroger maintenant.
Voilà, il reste toujours des questions que l’on se pose trop tard.
Bref, mes rideaux sont un peu passés par endroit, il y a quelques taches de rouille (de rouille ?) mais le chintz (qui brille et explique que j'ai du mal à le photographier) est parfaitement solide.
Les motifs japonisants sont plus influencés par un reste de mode des années 50 (que j’ai juste effleurées) que par les sixties psychédéliques. Du coup, avec leur couleur bleu ciel, leurs innocents petits oiseaux et leurs roses, ils sont parfaits pour une robe de Cendrillon, m’a fait remarqué ma fille.
Cette inspiration japonisante si fréquente à cette époque me permettra de m'inscrire dans le thème du prochain défi de JRAM, accessoirement.
Inspirée par tant de romantisme girly, j’ai voulu faire des broderies (ce ne sont pas des croquets, ni des bourdons, je n’arrive plus à trouver le nom. Soufflez-moi) sur les basques en ailes de papillon et sur les manches.
Rappelez-moi de ne jamais recommencer. Ça passera parce que c’est un déguisement, mais sinon je n’aurais pas supporté la finition que cela m’a imposé. Il m’a bien entendu fallu couper le tissu le long de la couture et alors on a le choix, soit on coupe raz et on coupe le fil tous les cm environ, soit on s’éloigne de la broderie par sécurité, et alors ça s’effiloche.
L’horreur.
Je vous montre le tableau de près. Heureusement qu’il y a de petites longueurs où cela est réussi.
Ailleurs, j’ai dû du poser du vernis à ongle pour arrêter les fils. Degré zéro de la couture !
J’ai entièrement doublé le corsage de la robe. cela cache les coutures, c’est plus solide et plus propre surtout pour un vêtement qui va être enlevé-remis-enlevé-remis-etc. Avec l’épaisseur des jupes + jupon, c’est presque indispensable (surtout que je n’ai pas de surjeteuse).
J’ai acheté le tulle chez Toto. Il y a deux sortes de tulle chez eux, j’ai choisi le plus rigide pour faire gonfler le jupon. Je pense maintenant que ce n’était pas une bonne idée. C’est rigide, justement, ça irritera un peu le cou, ça gratte au niveau des basques (que j’ai mal posées au fait. J’aurais dû moins les répartir devant et les poser uniquement sur les côtés). La couture de l’ensemble basques + jupe très ample + jupon en tulle n’étant pas simple à cause du volume (changer d’aiguille, passer au 90), je n’ai pas eu le courage de recommencer).
Parlons maintenant du patron. Je me suis servi d’un livre que ma fille m’a offert : « Princesses, pirates et compagnie » de Annabel Bénilan.
Les formes des patrons sont un peu basiques. Ce sont des formes simples, peu élaborées. J’ai été un peu déçue parce que j’ai eu le sentiment que des tracés aussi simples, je pouvais y arriver moi-même, ne serait-ce qu’à partir d’autres patrons. La preuve, c’est qu’il manquait une des deux planches/patron dans mon livre et que j’ai pu reconstituer les pièces manquantes sans difficulté.
Après tout, cela signifie peut-être que je suis de plus en plus décomplexée vis-à-vis de la couture et que j’ai moins besoin d’être rassurée par un patron. Ou bien je deviens de plus en plus exigeante.
Les conseils de couture sont par contre assez affligeants. J’imagine une débutante se disant qu’elle va commencer par des déguisements pour se faire la main. Elle risque fort de ne pas terminer et d’en ressortir dégoutée et démoralisée.
Je pense que l’auteur n’a pas cousu elle-même ses vêtements. Il n’y a pas de honte à cela, mais alors il faut passer la main à quelqu’un qui connait le pas-à-pas pour les conseils couture. Actuellement, ça ne sent pas le vécu. Par exemple, si j’avais suivi le conseil, je me serais retrouvée avec une couture de haut en bas, pile sur le milieu devant de la jupe. Même pour un déguisement, ce n’est pas acceptable de conseiller cela. Le travail sur l’envers aussi (parementures etc..) n’est pas assez décrit.
L’intérêt du livre, c’est quand même de donner des idées de déguisement proches du costume. L’auteur n’en reste pas moins en effet une costumière (je suppose qu’elle a voulu faire simple, tout simplement)
Que dire encore? trois petites choses:
J'ai inséré une ceinture dans les coutures côté. On peut faire le noeud devant ou derrière, as you want. Cela permettra d'ajuster la robe sur la peste l'adorable enfant.
L'ourlet est conçu en trois étages: quand on découd la première couture (oui, il faut tout de même chercher un découd vite ou des ciseaux pointus), zoup on gagne deux centimètres en hauteur + un autre ourlet tout fait. Et on peut le faire deux fois car il y a 3 ourlets. C'est pas pratique tout plein, ça?
Et pour finir, si vous êtes arrivé(e)s à la fin de ce long article, vous constaterez qu'il reste des épingles dans le dos: j'attends ma pince Kam et les petites pressions en étoiles que j'ai prévues pour cette robe!!
_______________________________
pince Kam arrivée avec ses pressions (mais pas les petites étoiles, j'ai fait une erreur de commande). Voilà ce que ça donne. Pas mal cette pince (et surtout ses pressions) que j'ai refusé d'acheter pendant des années!!!
___________________________________________________________
Comme d'habitude, je vous prpose une petite visite guidée sur mon blog
| ![]() | |
commenter cet article …