du rêve à l'hiver

C’est facile de faire quelque chose quand on s’appuie sur la styliste géniale de Scarlett et Marguerite ! C’est bien entendu elle qui a conçu le patron de ce manteau (Miss Poppins). Vous avez l’impression de le connaitre ? Mais oui, je viens de finir la version enfant du même manteau dans des tons roses et rouges pour ma petite fille (la maman ne sera pas oubliée mais elle a choisi quelque chose de complètement différent.

Ce n’est pas non plus la première fois que je m’amuse à m’habiller comme ma petite fille. Je l’avais fait pour un modèle de la même créatrice cet été, et je l’avais l’hiver dernier pour deux sweats coupés dans le même lainage et décorés de deux wax à animaux stylisés.

Le patron est simple à suivre, mais j’ai voulu ajouter un col (le col rond de S et M est très joli mais j’ai toujours froid au cou -tuto du col cheminée ici-), et j’ai fermé par FE détachable.

Deux choses qui ont un peu compliqué mon travail.

Ne pas oublier pour poser un col d’ouvrir un peu plus l’encolure qui est très ras du cou (ce qui est normal pour ce type de col).

J’ai agrandi l’encolure de 2 cm sur tout le pourtour. Il fallait bien ça. Du coup le tour du cou mesure 10 cm de plus et permet de coudre et fermer un col.

Pour ce qui est de la FE, j’ai retrouvé le même problème que pour le manteau de petite fille : il faut positionner cette FE avant même d’avoir commencé à monter le manteau.

En fait, il faut en coudre une moitié sur le manteau lui même partie droite, et l’autre moitié sur la doublure partie gauche, de manière à ce que cela se ferme comme on le désire.

Cela demande astuce (poser par terre, se guider du dos pour positionner etc..) et mesures. Pas trop facile comme étape.

Puis j’ai voulu, comme sur le manteau rouge finir avec des pressions.

Vous remarquerez que je me suis cassée la tête pour que le motif complexe se raccorde devant. Ça a été presque réussi (il reste la tête de l’oiseau du haut qui est un peu décalée). Ça n’a pas été sans mal. On est prié de se creuser le crâne au moment de la découpe pour anticiper le raccordement.

Même pas tout à fait parfait, j’en suis contente.

Je suis un peu moins contente du fait que j’ai choisi de faire une taille 42 et c’est un peu juste (mais à la fois S et M taille grand). Heureusement que j’ai déjà un autre manteau pour le cœur de l’hiver quand je mets de grosses épaisseurs dessous.

J’ai bien entendu doublé tout le manteau avec une couverture avec exactement la même technique (et la même couverture) que pour le manteau précédent. Puis j’ai doublé d’une simple cotonnade à petits carreaux toute simple mais dotée de parmentures pour faire joli quand je garde le manteau ouvert.

Les tissus : j’ai mélangé le Japon et l’Afrique (ou la Hollande). Le tissu jaune à gros pois est un Echino pour Kokka, et le bleu est un wax (plus exactement un java, mais on utilise souvent ces deux mots dans le même sens) de chez Vlisco (fabriqué aux Pays Bas pour un public censé être africain. Le premier a été acheté sur internet quand je me « jette » sur les soldes qui passent. Le second a été acheté à Paris à Château Rouge, j’allais dire comme d’habitude…

La lisière du wax bleu n’est pas très lisible en noir sur fond chocolat mais je vous la montre quand même.

(c'est écrit : véritable Java Hollandais Vlisco)

Le petit bout de rouge (poche + col) est aussi un wax de chez Vlisco. J’en avais acheté des tas de chutes (de multiples motifs) à une couturière qui les vendait par lot.

La doublure a été achetée au poids chez Toto. Sans doute un jour de soldes encore.

J’aime bien changer de manteau souvent (je fais beaucoup de déplacements pro en train, alors on voit beaucoup mes manteaux) et j’aime bien égayer les rues des villes avec mes vêtements. Celui-ci correspond bien à cette philosophie je crois.

Au fait, vous allez me demander si le manteau est difficile à faire? Le modèle de base est simple. Sans difficulté. Essentiellement de grandes coutures droites et le petit mode d'emploi est suffisant.

Ensuite, ce sont les détails qui vont induire de la diffuculté: fermeture, décorations etc... Tout dépend donc du niveau de détails auquel on tient. Ma méthode de triplage (tissu extérieur + couverture + doublure) n'est pas non plus un facteur facilitateur. Doublé de polaire comme le fait S et M., c'est beaucoup plus simple (mais moi j'ai trop froid et je trouve que la polaire à l'intérieur, ça ne glisse pas).